Journal du SIPEJ



Journal de Juillet 2019



Partir avec son bébé l’été l’esprit tranquille.



Un enfant peut aller partout avec un maximum de confort il suffit de bien s’organiser. Tout d’abord, préserver l’enfant du soleil et des heures chaudes, lever tôt et coucher tard ; les heures chaudes sont consacrées au sommeil.

Habiller l’enfant de vêtements légers amples et clairs avec chapeau et lunettes de soleil. Pas de baignade sans son teeshirt si le soleil est là. Le lit des cancers de la peau se fait dans l’enfance avec les coups de soleil.

Choisissez avec soin la crème solaire de votre enfant, indice de protection maximum sans parabène spécial enfant. Un petit contenant est préférable, n’oubliez que votre produit sera périmé au bout de 12 mois. Ne pas laisser son bébé seul dans la voiture au soleil. Attention aux heures d’attente aux péages ou dans les bouchons.

Pour les tous petits bébés méfiez-vous des poussettes fermées qui accumulent la chaleur : un bébé ne transpire pas et n’a pas la maturité physiologique pour réguler sa température.

Si vous voyagez profitez du soir ou de la nuit pour faire le trajet.

Ne pas oublier d’emporter une glacière avec de l’eau fraiche et son biberon ou sa gourde, pour donner à boire régulièrement à bébé et au reste de la famille ainsi qu’une serviette éponge pour rafraichir votre enfant en la mouillant.

Un bébé ne transpire pas, il se déshydrate.

Vérifier le matelas de votre lit parapluie avant de partir : bébé doit pouvoir dormir dans un lit confortable et sécurisé, pas de matelas trop court.

Pour les balades, le porte bébé sac à dos est bien pratique, attention au coup de soleil, bien protéger la peau de votre enfant sans oublier bien entendu le chapeau et les lunettes. Pour l’alimentation : profitez de l’été pour lui faire découvrir de nouvelles saveurs, des fruits de saison ; la pastèque et les melons sont rafraichissant et plein d’eau.
En cas de canicule suivez les recommandations du gouvernement

www.solidarites-sante.gouv.fr

Un enfant adore être dans l’eau, surtout quand il fait chaud, c’est une joie de barboter et d’éclabousser. Attention vigilance ! ne pas laisser votre bébé sans surveillance dans la petite piscine comme dans les grandes, privées ou publiques !

Pour éviter les désagréments de la vie au grand air, nous partageons notre espace avec des petites bêtes, pensez à l’essence de citronnelle pour éviter les moustiques, la moustiquaire pour les zones plus à risque. Emporter dans vos bagages un désinfectant et une crème spéciale bébé contre les démangeaisons. Ne négligez jamais une piqure d’insecte. Bonne Vacances à tous



Hélène Rochard
Coordinatrice santé-Parentalité du SIPEJ - le 17/06/2019


Journal de Juin 2019



Trouver la juste autorité en dépassant ses peurs


L'autorité est indispensable à la construction de l'enfant. Pourtant, les parents ont souvent peur d'en faire preuve et hésitent entre le trop et le trop peu.


« Il ne veut pas aller se coucher », « C’est la comédie dès qu’arrive l’heure des devoirs », « Il n’en fait qu’à sa tête »… Ces témoignages de parents, on les entends en crèche. La cause de ce grand désarroi parental ? « L’absence d’autorité, ces parents qui, par ailleurs, s’occupent de leurs enfants et essayent d’être le plus attentifs possible n’imposent pas ce qu’ils devraient imposer. Soit parce qu’ils refusent par principe toute position d’autorité, soit parce que, bien que l’acceptant, ils ne parviennent pas à la soutenir. » C’est l’absence d’éducation, donc d’autorité – familiale, scolaire ou sociale –, qui fabrique la délinquance. « Éduquer un enfant, c’est lui apprendre à devenir un être civilisé. » Cela suppose, côté parents, de la fermeté, de la constance et, surtout, la conviction que cette autorité est légitime parce que, sans elle, l’enfant ne peut se construire. Mais, pour en faire preuve, encore faut-il pouvoir dépasser ses propres résistances, parfois solides, qui s’opposent à son exercice. Les parents ont conscience que ce sont leurs peurs qui les empêchent de se positionner avec justesse.


Le parent

Lorsque l'on est poussé à bout par un enfant, il est légitime et souhaitable d'exprimer sa colère. L'interdit doit être appris à l'enfant. S'il le transgresse, la sanction est indispensable.


L'enfant

Un enfant est livré à ses pulsions et à son seul désir ne pas être heureux. Il est handicapé dans sa vie sociale, puisqu'il attend des copains qu'ils lui permettent tout, comme ses parents.


« J'ai peur que mon enfant ne m'aime plus »


La crainte d’être rejeté conduit à dire oui et à interdire le moins possible. « Une idée fausse, selon laquelle un enfant serait heureux “sans limites”. Or, un enfant livré à ses pulsions et à son seul désir ne peut pas être heureux. » Il est handicapé dans sa vie sociale, à l’école, car il ne sait pas respecter les règles, et dans sa vie relationnelle, puisqu’il attend de ses copains qu’ils lui permettent tout, comme ses parents. L’enfant « sans limites » est toujours angoissé, car il ne rencontre aucun barrage pour le protéger de lui-même ou de l’extérieur. Tout enfant commence par refuser les limites, tout en les recherchant parce qu’il sent qu’il en a besoin. C’est pourquoi, pour lui faire comprendre – et s’en convaincre également – que l’autorité est une preuve d’amour et non de désamour, on peut lui dire : « Si je ne t’aimais pas, je me moquerais de ce que tu vas devenir et te laisserais faire n’importe quoi. »


« J'ai peur d'étouffer sa personnalité ou sa créativité »


Certaines formes d’autorité peuvent effectivement « casser » la personnalité d’un enfant. Comme l’autorité-dressage, qui veut soumettre l’enfant au pouvoir arbitraire de l’adulte : « Je suis ton maître, tu m’obéis ! » Mais l’autorité dont nous parlons est différente pour deux raisons. « La première, c’est qu’elle s’adresse à un enfant que l’on écoute et respecte. La seconde, c’est que l’on n’exige pas de l’enfant une soumission à l’adulte, mais une soumission à la règle énoncée par celui-ci, à laquelle nous sommes tous soumis (on ne frappe pas, on ne vole pas…). » Non seulement cette autorité-là ne bride pas la personnalité de l’enfant, mais elle favorise son épanouissement. Quand il évolue dans un univers balisé où l’interdit est clairement posé, il se sent en sécurité et encouragé à la créativité. Un exemple : s’il lui est interdit de frapper sa sœur, il pourra toujours raconter des histoires où « de gentils monstres croquent les vilaines petites sœurs ».


Éduquer un enfant suppose de la fermeté, de la constance, mais aussi la conviction que l'autorité est légitime.

77%

des parents estiment que la fessée fait partie de l'éducation. 87% des parents et 84% des grands parents y ont déjà eu recours. 64% des parents assument ce geste et qualifient la fessée de « méritée ». 64% des mineurs interrogés ont répondu qu'ils feraient comme leurs géniteurs.


« J'ai peur d'être un parent violent »


Cette peur est dangereuse, parce qu’en donnant aux parents une image très négative de leur agressivité, elle inhibe totalement celle-ci. Or, quand on est poussé à bout par un enfant qui hurle, tempête ou casse, il est légitime et souhaitable d’exprimer sa colère, même si les moyens par lesquels on l’exprime ne sont pas toujours ceux que l’on aurait souhaité employer. Ainsi, l’enfant comprendra que ses parents, et l’autre en général, sont comme lui sensibles aux agressions. Le respect des autres commence par le respect des parents. Le respect n’est jamais à sens unique. Pour apprendre à un enfant le respect d’autrui, il faut d’abord lui témoigner du respect.


« J'ai peur de punir »


Sous-entendu : « Je préfère parler. » Comme si la punition était une insulte à l’intelligence de l’enfant… La punition, lorsqu’elle n’est pas humiliante et qu’elle est proportionnelle à la faute, n’est ni un « sous-outil » éducatif ni une forme de maltraitance. « Elle est indispensable. L’interdit doit être appris à l’enfant. S’il le transgresse une première fois, un rappel à l’ordre peut suffire. En revanche, s’il continue à transgresser, la sanction est indispensable – chaque parent ayant à inventer la punition qui lui semble la mieux adaptée à l’enfant et à la gravité de la transgression. Comment l’enfant pourrait-il comprendre l’importance d’une règle si une punition ne sanctionne pas sa transgression ? » Il est plus que préjudiciable, pour lui et la société, qu’il grandisse avec l’idée fausse et dangereuse qu’il peut mal agir en toute impunité. Sans compter que le parent qui parle au lieu de sanctionner finit par perdre toute crédibilité aux yeux de son enfant. La punition sert aussi à faire respecter les mots des parents, elle leur donne poids et sens, et évite qu’ils ne soient transformés en bla-bla inoffensif.


« J'ai peur des conflits »


La vie de famille doit se dérouler dans la bonne humeur et la sérénité… Le fantasme est séduisant, et largement partagé, mais irréalisable. Le conflit est inévitable parce que l’enfant s’oppose toujours aux limites, au moins dans un premier temps, et que l’affrontement est structurant pour lui, bien qu’il soit consommateur d’énergie pour les parents. Un enfant petit n’est pas civilisé : il est dominé par ses pulsions, le « principe de plaisir » et la toute-puissance ; pour qu’il le devienne, il doit changer son fonctionnement initial. Et, pour cela, l’autorité de ses parents lui est indispensable. Un enfant se construit en s’opposant.





Journal de Mai 2019



Prière Secrète d'un enfant à sa mère et à son père


Maman, Papa,
je vous en supplie,
ne me laissez pas croire
que mes désirs sont tout-puissants.

Maman, Papa,
je vous en prie,
prenez le risque de me frustrer
et de me faire de la peine,
en refusant certaines de mes demandes.

Maman, Papa,
c’est important, pour moi,
que vous sachiez me dire non,
que vous ne me laissiez pas croire
que vous pouvez être tout pour moi,
que je peux être tout pour vous.

Maman, Papa,
surtout entendez mes désirs,
mais n’y répondez pas tout de suite.
En les satisfaisant trop vite…
Vous risquez de les assassiner.
Confirmez-moi que j’en ai,
qu’ils sont recevables ou irrecevables,
mais ne les prenez pas en charge
à ma place.

Maman, Papa,
s’il vous plaît,
ne revenez pas trop souvent sur un refus,
ne vous déjugez pas.
Pour que je puisse ainsi découvrir
mes limites et avoir des repères clairs.

Maman, Papa,
même si je réagis, si je pleure,
si je te dis à toi, Maman, “méchante et sans cœur…”, reste ferme et stable.
Cela me rassure et me construit.
Si je t’accuse toi, Papa, “de ne rien comprendre”, ne m’enferme pas dans mes réactions.

Maman, Papa,
par pitié, même si je tente de vous séduire, résistez.
Même si je vous inquiète, ne vous soumettez pas.
Même si je vous agresse parfois, ne me rejetez pas.
C’est comme cela que je pourrais grandir.

Maman, Papa,
vous dire aussi à chacun que
je ne suis que votre fils, votre fille.

Jacques SALOMÉ



Etre des parents "acceptables", voilà l'objectif que Bruno Bettelheim conseille à tous ceux qui veulent élever leurs enfants avec succès. C'est en étant non seulement des parents sûrs d'eux, des parents attentifs, mais aussi des parents à l'écoute des désirs de l'enfant que l'on évite la traditionnelle conflictualité parents/enfants et que l'on aide l'enfant à épanouir la totalité de ses potentialités.

L'enfant est continuellement frustré parce que ses besoins ne sont pas pris en considération par ses parents

Une éducation trop sévère stricte soulève la colère, la frustration, l'agressivité de l'Enfant. De plus il se méfie de l'adulte, le fuit pour éviter les sanctions, par peur il utilise le mensonge.

Pour qu'il puisse se développer l'Enfant a besoin de respect, d'amour, de direction et de "gros bon sens". Le plus grand défi du parent est de se croire capable et de se faire confiance. Le parent possède toutes les ressources. S'il hésite, se trompe, le reconnait et se réajuste, l'enfant en tire un bel exemple

Principe Directeur

L'enfant est flexible, il sait de manière innée atteint un état d'équilibre. Toutefois s'il est confronté à des facteurs de stress extérieur il peut vouloir combler ses besoins en ayant recours à des façons inadaptées

Bettelheim Pour être des parents acceptables, Edition Laffont 88




Journal de Mars 2019 : "Découvrir le livre chez le tout-petit : c'est découvrir le monde"


Journal de Février 2019 : L'objet transitionnel ou "Le doudou"




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Journal de Décembre 2018 : Votre enfant entre en multi accueil


Journal de Novembre 2018 : "La famille"


Journal de Mai 2018 : "L'accueil"